25 mai 2016

Eleanor & Park - Rainbow Rowell


« Et quand Eleanor souriait, quelque chose se brisait à l'intérieur de lui. A chaque fois. »



Titre : Eleanor and Park

Auteur : Rainbow Rowell

Édition : PKJ

Pages: 378

Résumé :

1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.



Mon avis :

          Peut-être que j'en attendais trop de ce roman … J'en avais eu de très bons échos. Pourtant, je ressors de ma lecture en étant quelque peu indécise : mon avis sur ce livre est très contradictoire.

         J'ai été happée par le roman dès les premières pages. En effet, le début de ce roman était très prenant, j'avais hâte de découvrir comment la relation entre Eleanor et Park allait évoluer. Et puis, quand le roman a atteint un certain point, il ne s'est plus passé grand chose. L'histoire stagnait, il y avait des longueurs. J'attendais que quelque chose arrive, en vain. Pendant deux-cents pages on assiste juste au quotidien des personnages sans que l'intrigue évolue. Cela m'a extrêmement déçue d'autant que la vie familiale d'Eleanor laissait beaucoup de potentiel. Après avoir donc lu un début très prenant et très prometteur, je me suis presque ennuyée pendant les deux-cents pages qui ont suivies (je dis « presque » car ce roman se lit tout de même très vite). J'espérais juste qu'il y aurait une fin digne de ce nom et qui saurait me surprendre. On peut dire que je n'ai pas été déçue. Les cinquante dernières pages se sont révélées riches en actions. Et, ce qui est extrêmement contradictoire c'est que, j'ai à la fois adoré et détesté cette fin. J'avais envie (littéralement) de frapper certains personnages mais je ne pouvais m'empêcher de tourner les pages !

          Ce qui importe beaucoup dans ce roman, ce n'est pas vraiment l'intrigue mais surtout les personnages et leur relation. Dans ce livre, on alterne les points de vues d'Eleanor, une jeune fille nouvelle au lycée, un peu étrange, qui mène une vie difficile chez elle et qui a un passé compliqué, et de Park , un jeune garçon d'origine coréenne. Petit à petit les deux personnages vont lier une profonde relation. Ce sont des personnages que j'ai trouvés très beaux, très touchants. C'était agréable d'avoir le point de vue d'Eleanor et de Park et de pouvoir connaître leurs pensées sur les mêmes sujets, les mêmes événements, … J'ai beaucoup aimé le personnage de Park. Je l'ai trouvé doux, touchant et attentionné. Ce qui est intéressant c'est aussi de voir son opinion à propos d'Eleanor évoluer avec le temps. À l'inverse, je n'ai pas accroché avec le personnage d'Eleanor que j'avais du mal à comprendre et qui m'insupportait parfois (notamment quand celle-ci imagine ce que Park pense d'elle). Par moment, elle m’agaçait tellement que j'avais envie de la "secouer" (même si j'ai l'impression d'être injuste avec elle en disant cela car Eleanor ne mène pas une vie facile, mais alors pas du tout ) !
Mon avis sur les personnages est lui aussi (je ne m'en rends compte que maintenant) très contradictoire !

          J'ai été surprise au début du roman par la plume de Rainbow Rowell du fait qu'elle utilise le passé composé à la troisième personne (ce qui n'est pas très habituel). Mais, j'ai trouvé son style d'écriture très doux. Elle parvient, à travers sa façon d'écrire, à nous faire sentir toute la douceur que les deux personnages ont l'un pour l'autre. Sa plume se lit très bien, très facilement, si-bien que même si le roman avait pour moi de grosses longueurs, je l'ai lu très vite.

En somme, mon avis sur ce roman se contredit de lui-même : je ne peux pas dire que j'ai aimé, il y avait trop de longueurs pour cela ,mais je ne peux pas dire que j'ai détesté car l'histoire et les personnages restent tout de même beaux. Je pense que chacun, en lisant ce roman, aura donc un avis différent. 




UN AVIS TRES CONTRADICTOIRE



15 mai 2016

Lorsque j'étais une oeuvre d'art - Eric-Emmanuel Schmitt


« Je ne souhaite à personne de cohabiter, dès l'enfance, avec la beauté. Entrevue rarement, la beauté illumine le monde. Côtoyée au quotidien, elle blesse, brûle et crée des plaies qui ne cicatrisent jamais. »

Titre : Lorsque j'étais une œuvre d'art

Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt

Édition : Albin Michel / Le livre de poche

Pages : 288 (grand format) / 252 (format poche)


Résumé :

Qui n'a jamais rêvé de devenir un objet ? Mieux même, un objet d'admiration ? Tel est le pacte que scellent un artiste excentrique et un jeune homme désespéré. Le premier, avide de scandale, propose au second, avide d'exister, de le transformer en œuvre d'art. Après tout, il n'a rien à perdre, sinon la liberté …



Mon avis :

          Dans Lorsque j'étais une œuvre d'art, Eric-Emmanuel Schmitt aborde un sujet étrange, surréaliste de façon plutôt « malsaine ». C'est pourquoi ce roman m'a plutôt déplu, mais il n'a pas que des points négatifs !

          Si j'ai dit que ce roman aborde un thème étrange de façon malsaine, c'est parce que l'on va suivre l'histoire d'un jeune homme ni laid ni beau mais vivant dans l'ombre de ses deux frères mannequins, qui va décider de se suicider. Zeus-Peter Lama un artiste « de génie » profitant de la situation va faire du jeune homme sa propriété, son œuvre d'art vivante : «Adam bis ». On assiste alors à la vie d'un homme qui ne s’appartient plus et qui perd peu à peu toute liberté. C'est un sujet qui est intéressant et qui nous fait nous poser de nombreuses questions. Cependant, dans cette première partie du roman, c'est aussi un thème qui m'a dérangé et mis mal à l'aise. En effet ici le jeune homme ne s'appartient plus mais ce n'est pas tout ! Il subit des opérations visant à le déshumaniser et le transformer en « œuvre ». C'est le mélange de ces deux éléments que j'ai trouvé malsain et dérangeant. Cependant, il s'agit, je pense, d'un effet voulu par l'auteur : il nous place en situation d'inconfort ce qui «nous force » à nous interroger (sur l'art, la propriété, la liberté, l'Homme, etc).
          J'ai nettement préféré la seconde partie du roman, dans laquelle, le protagoniste prend conscience de ce qui lui arrive et va lutter pour retrouver son identité et ses droits.
         Dans ce roman j'ai aussi été énormément intriguée par le physique du personnage principal : en effet, il y a très peu de descriptions et il n'y en quasiment aucune qui puisse nous permettre d'imaginer le jeune homme transformé en œuvre d'art, en « Adam bis ».

          Les personnages quant à eux ne sont pas très marquants à part bien sûr Zeus-Peter Lama, un personnage des plus horrible, ambitieux au point de détruire un homme. C'est un des personnages les plus dérangeants qu'il m'ait été donné de voir. Dans le roman, notre protagoniste va également se retrouver à rencontrer Carlos Hannibal un peintre un peu étrange et sa fille Fiona. J'ai trouvé dommage que l'auteur n'est pas plus développé ces deux personnages qu'il aurait pu rendre plus intéressants et plus attachants.

           Eric-Emmanuel Schmitt a un style simple, clair et facile à lire. Si bien que même si je n’ai pas trop accroché au roman et surtout à sa première partie, je l'ai lu très rapidement.

Je dirais donc que Lorsque j'étais une œuvre d'art est un roman trop étrange et trop surréaliste à mon goût si bien qu'il en devient dérangeant. Il aborde cependant des thèmes intéressants qui nous poussent à nous interroger sur de nombreux sujets.


 UN ROMAN DERANGEANT 



20 avril 2016

Divergente 3 [ Du livre au film ]

Titre : Divergente 3, Au-delà du mur

Réalisateur : Robert Schwentke

Avec : Shailene Woodley, Theo James, Ansel Elgort, Jeff Daniels, …



Résumé (film) :

Sous le choc, Tris et Quatre doivent fuir et franchir le mur encerclant Chicago. Pour la première fois, ils quittent la seule ville et famille qu'ils aient connues. Mais au delà du mur se trouve un monde hostile qu'ils vont devoir affronter. Tris et Quatre doivent rapidement déterminer en qui ils peuvent avoir confiance alors qu’une bataille menaçant l’humanité toute entière est sur le point d'éclater...





Titre : Divergente 3

Auteur : Veronica Roth

Édition : Nathan

Pages : 461













Mon avis :

             En allant au cinéma, j'avais un peu peur de ce qu'allait donner le film. En effet, encore une fois, le réalisateur a décidé de couper le dernier tome de cette saga en deux films. Je redoutais donc de voir un film un peu décevant avec peu d'action (d'autant que j'avais également été déçue par le roman). Je dois dire que j'ai été agréablement surprise, je ne me suis pas ennuyée ne serait-ce que 2 minutes !


             Le deuxième film suivait une voie assez différente du roman. Ce troisième film étant la continuité du deuxième (logique) n'est donc pas fidèle au roman. Mais, bien qu'il y ait beaucoup de différences les personnages se retrouvent à faire plus ou moins les mêmes actions. Certains passages du roman sont coupés et d'autres sont ajoutés, mais l'histoire n'en reste pas moins prenante. Au contraire, si j'avais ressenti des longueurs dans le livre, je n'en ai pas trouvée dans le film !


            J'ai beaucoup aimé les décors et paysages qui rendent très bien à l'écran. Les paysages sont impressionnants et loin de ce que l'on peut s'imaginer dans le roman. L'architecture et les techniques présentent au-delà du mur sont beaucoup plus futuristes que dans le livre. Cela aurait été difficile à décrire dans le roman, mais le film permet de  nous faire découvrir des technologies surprenantes et incroyables qui rendent l'univers encore plus dépaysant.


             Quatre est un personnage que j'aime beaucoup, or dans le dernier roman, il a des chapitres de son point de vue. J'ai apprécié le fait que le réalisateur respecte ce choix permettant à Quatre de prendre également de l'importance dans le film. En effet, si dans les deux premiers films on ne le voyait que lorsque Tris était avec lui (tout comme dans les livres), dans ce film, on le voit indépendamment. De plus, cela permet de rajouter des éléments à l'histoire et de découvrir de nouveaux lieux ainsi que d'avoir « deux regards différents » sur les événements.



            Dans ce dernier livre on rencontre également un nouveau personnage important : David. Le casting a encore une fois été superbe : Jeff Daniels interprète à merveille le personnage. Mis à part le fait que David soit censé être en fauteuil roulant, j'avais littéralement l'impression que le personnage que je voyais à l'écran avait surgit des pages du roman !



            Dans le roman j'avais bien aimé les passages concernant le passé de la mère à Tris. J'ai beaucoup aimé la façon dont ils ont été traités dans le film, mais j'aurais aimé qu'ils aillent un peu plus loin pour qu'on en apprenne plus.

           Un des points qui m'a énormément marqué dans le roman, c'est la fin. Le choix de l'auteure est certes très audacieux, mais je l'ai détesté. Dans le film, cette fin n'est pas présente étant donné qu'une seconde partie sortira. Pourtant, le film traite le livre dans sa quasi-totalité, il ne reste que cette fin que j'ai détestée à voir. On pourrait même s'arrêter là, ne pas voir cette seconde partie, car la fin du film sonne vraiment comme la fin de la saga. On peut donc se demander ce que le dernier film nous réserve.




           Ce troisième film est donc excellent ! J'avais été déçue du roman qui comportait à mon goût des longueurs et, ça n'a pas été du tout le cas pour ce film. On ne s'ennuie pas ! Mais, il est plutôt à prendre comme une seconde histoire que comme une adaptation fidèle du livre car il y a trop de différences entre les deux. Cependant, le film reprend tout de même les idées et actions principales du roman ainsi que les nouveaux personnages qui y sont présents.
           C'est donc une suite que j'ai adorée et qui m'a très agréablement surprise.
Mais, cela reste à voir pour le tout dernier film car il promet d'être bien ennuyeux s'il ne reprend que les quelques dernières pages du roman.

15 avril 2016

Boys don't cry

« - J'ai récemment découvert quelque chose, ai-je reparti sans chercher à arrêter les larmes qui coulaient sur mes joues. Les garçons ne pleurent pas, mais les hommes oui. »


Titre : Boys don't cry

Auteur : Malorie Blackman

Édition : Milan (collection Macadam)

Pages : 287


Résumé :

Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Être père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...



Mon avis :

         Faute de pouvoir emprunter le deuxième tome d'Entre Chiens et Loups à la bibliothèque, j'ai emprunté Boys don't cry, un autre roman de Malorie Blackman. J'étais curieuse de pouvoir découvrir cette auteure à travers une autre histoire.

          Dans ce roman, on va suivre Dante un jeune garçon de 17 ans qui du jour au lendemain va devoir s'occuper d'un bébé. Il a une idée très précise de ce que doit être son avenir et voilà que ce bébé va venir chambouler tous ses plans ! Dante est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. En effet, bien qu'il puisse avoir des côtés énervants au début du roman, c'est un personnage extrêmement intéressant : au fil de l'histoire, on suit l'évolution de ses pensées et de ses sentiments. C'est aussi un personnage très touchant de part sa relation avec son frère et son affection pour son enfant.
         Dans Boys don't cry, on lit également des passages du point de vue d'Adam le frère cadet de Dante. Adam est un personnage parfois exubérant avec cependant de l'humour. De son côté, l'intrigue ne se focalise pas sur le bébé mais sur son orientation sexuelle. En effet, Adam est homosexuel. C'est un personnage qui au premier abord m'a profondément agacé mais je me suis ensuite vite attachée à lui. Et, je dois avouer qu'il m'a aussi fait énormément de peine.

         La première moitié du roman se concentre essentiellement sur Dante et le bébé. J'ai vraiment trouvé intéressant de découvrir l'histoire d'un adolescent qui devient parent. On se pose plein de questions : « Comment Dante va t-il faire pour s'occuper du bébé ? Comment va-t-il s'organiser ? Comment va-t-il réagir ? Etc. » Mais c'était aussi très « effrayant » de voir Dante sacrifier ses études. Bien qu'ici il s'agisse d'une fiction, c'est quelque chose qui arrive dans la réalité. L'histoire n'en paraît que plus réaliste et nous montre ce que certains jeunes se retrouvent à vivre réellement.
       La seconde moitié du roman quant à elle,  se concentre sur Adam et son homosexualité. Je ne m'attendais pas du tout à ce que le roman traite de ce sujet. J'ai été agréablement surprise. En effet, l'histoire du bébé et de Dante, sans cette partie sur Adam, aurait très vite tournée en rond. Ce passage du roman nous montre comment l'homosexualité est encore difficilement acceptée par certains. Malgré quelques scènes un peu tirées par les cheveux à mon goût, j'ai apprécié de découvrir plus amplement ce sujet dans un roman :  je n'avais encore jamais lu de livre qui en parlait !

        Malorie Blackman utilise un style d'écriture simple. Sans être exceptionnel, celui-ci nous transporte aisément dans cette histoire et nous immerge facilement dans les pensées de Dante et Adam.


Boys don't cry est donc un roman qui traite de sujets intéressants et difficiles. Malorie Blackman nous entoure de personnages agréables et sympathiques et, par un style simple, elle nous immerge dans le quotidien de Dante et sa famille. C'est un roman simple, court et touchant qui nous fait passer un moment de lecture agréable, sans prise de tête.


  UNE LECTURE AGREABLE