21 juillet 2016

LES CHEVALIERS D'ÉMERAUDE, LE FEU DANS LE CIEL - ANNE ROBILLARD

« Parfois, l'amour est éphémère. D'autre fois, il est profond et tenace. Peu importe le temps qu'il dure, il ne faut jamais le laisser passer. »



Titre : Les chevaliers d’Émeraude, Tome 1 : Le feu dans le ciel

Auteur : Anne Robillard

Édition : Michel Lafon

Pages : 341


Résumé :

L'Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d'Enkidiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d'Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix, mettant à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d'Émeraude - six hommes et une femme - sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du Mal. Ils devront pour cela accomplir l'étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de deux ans, au sort du monde.



Mon avis :

Les chevaliers d’Émeraude est une saga fantastique très célèbre. J'en avais moi-même entendu beaucoup de bien. J'avais toujours eu l'impression que c'était une saga sombre et complexe (sans doute à cause de son nombre de tomes impressionnant ) bien que je n'avais aucune idée de quoi elle parlait.

Autant commencer de but en blanc :  je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Pourquoi ? Eh bien, premièrement car je n'ai pas du tout accroché à l'univers. En effet, j'aime les univers fantastiques quand ceux-ci sont élaborés de façon logique, cohérente, crédible et réaliste me permettant ainsi d'y croire. Dans Les chevaliers d’Émeraude, les royaumes formant le continent d'Enkidiev portent presque tous des noms de gemmes : « royaume de rubis », « royaume de diamant », « royaume d'opale » etc. Certes ces noms suivent une logique et sont cohérents, mais j'avais l'impression qu'ils sortaient tout droit de contes pour enfants. Il en va de même pour des noms tel que « île de araignées » ou « îles des lézards ». Ces royaumes et les différents lieux ne sont d'ailleurs pas assez décrits. On peine à visualiser les paysages, l'intérieur des châteaux, etc. La culture des différents peuples est aussi très peu développée.
De plus, les prénoms des personnages n'ont aucune cohérence entre eux. Si certains sont inventés (ex : Falcon, Santo, …) d'autres sont courants chez nous (ex : Chloé, Kévin, ...).
Les personnages utilisent à de nombreuses reprises la magie. Mais on ignore tout de celle-ci. L'auteure ne nous explique pas du tout comment les chevaliers l'ont apprises, comment elle fonctionne, etc. Certes ce ne sont que des détails, mais ils contribuent (pour moi en tout cas) à la crédibilité de l'univers.

Deuxièmement, si je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire c'est aussi à cause des personnages. Sur les sept chevaliers je n'étais capable d'en distinguer que deux : Wellan qui fait figure de héros principal et Chloé qui est la seule fille. En effet, les autres personnages (et même Chloé) sont fades, plats, sans personnalité. Pourtant, l'auteure nous décrit leurs traits de caractère. Cependant ceux-ci ne ressentent nullement, et cela même si l'on est amené à lire le point de vue de chacun des chevaliers !
J'ai aussi trouvé qu'il manquait de descriptions physique de ces personnages : ce n'est qu'au bout de trente pages qu'on apprend qu'Untel est grand et costaud et au bout de cinquante qu'on apprend qu'il est blond. Ce manque de descriptions m'a donc aussi empêché  de croire à l'univers et de rentrer dans l'histoire, puisque je peinais à m'imaginer les personnages et les décors.

Ce n'est qu'à la moitié du roman qu'un passage a enfin réussi à me faire rentrer dans l'histoire. Mais mon élan est très vite retombé :
En effet, les chevaliers, dans la première moitié du roman, se retrouvent à se séparer et à visiter chacun de leur côté les différents royaumes pour y faire plus ou moins la même chose. Comme ils sont séparés, on alterne le point de vue de chacun des chevaliers. On se retrouve donc à lire environ la même chose, sans que l'histoire avance, avec  peu d'actions et peu de suspense. Ce long passage passé, j'avais enfin été prise par l'histoire. Mais, quelques pages après, les chevaliers repartent de nouveau. Cette répétition des points de vue recommence et encore une fois l'intrigue avance très lentement. Ces passages m'ont donc ennuyée alors qu'ils composent les deux-tiers du roman.

Cependant, malgré tous ces points négatifs, j'ai trouvé que l'auteure avait de bonnes idées. Je trouve notamment l'idée de « l'ordre de chevaliers d'élites » très intéressante. J'ai aussi, malgré tout, apprécié le changement de point de vue, qui nous permet de suivre en parallèle de l'histoire des chevaliers, les événements qui se produisent au palais du roi d’Émeraude. Ce sont d'ailleurs ces passages de l'histoire qui m'ont plu. De plus, la fin du roman est riche en actions. Anne Robillard a su terminer son roman sur une note de suspense qui me donnerait presque envie de lire la suite si je n'avais pas aussi peu accroché au reste du roman.

Concernant la plume de l'auteure, j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire durant les dix premières pages. Mais je ne dirai rien de plus la dessus car j'aurais vraiment l'impression de dénigrer ce roman qui a pourtant eu énormément de succès. Je ne juge d'ailleurs l'univers et les personnages que sur le premier tome !



Vous l'aurez compris, je ressors de cette lecture énormément déçue. L'auteure ne m'a pas permis de m'immerger dans son univers et de m'attacher aux personnages. Malgré de bonnes idées, quand le roman se termine, l'histoire a peu avancé. C'est donc pour moi un roman décevant, avec un univers peu développé manquant de descriptions et de précisions, des personnages plats et une intrigue lente à se mettre en place ! 




UN ROMAN TRÈS DÉCEVANT

5 juillet 2016

LA DERNIÈRE ÉTOILE - RICK YANCEY

« Ce n'est ni l'innocence ni l'ignorance qui donne naissance au pardon. C'est de l'amour que naît le pardon. »


Titre : La dernière étoile

Auteur : Rick Yancey

Édition : Robert Laffont (collection R)

Pages : 417

Résumé :


Ils sont parmi nous. Ils sont dans leur vaisseau. Ils sont nulle part. Ils veulent la Terre. Ils veulent qu'elle nous revienne. Ils sont venus nous exterminer. Ils sont venus nous sauver... Cassie a été trahie. Ringer aussi. Et Zombie. Et Nugget. Et les 7,5 milliards d'humains qui peuplaient notre planète. Trahis d'abord par les Autres, et maintenant par eux-mêmes. En ces derniers jours, les rares survivants sur Terre se retrouvent confrontés au dilemme ultime : sauver leur peau... ou sauver ce qui les rend humains.





Ma critique de La 5e vague
Ma critique de La mer infinie


Mon avis :

J'attendais avec une très grande impatience cette suite depuis longtemps ! Et je n'ai vraiment pas été déçue, au contraire !

Au tout début du roman, j'ai eu parfois un peu de mal à suivre car j'avais tout simplement oublié des évènements du précédent tome. Mais, tout me revenait au fur et à mesure de ma lecture.
Contrairement au deuxième tome qui était long à démarrer, dans celui-ci on rentre directement dans le vif du sujet. Dès le début il y a beaucoup d'actions et de suspense. Tellement, que je devais parfois me répéter mentalement tous les événements qui venaient de se produire pour réussir à bien suivre. Eh oui, ce troisième est complexe, peut-être trop même :  j'aurais aimé avoir des réponses un peu plus claire !   L'auteur a réussi, encore une fois,  à me faire douter sur des révélations que je pensais pourtant belle et bien véridiques. Vous l'aurez compris, ce troisième tome n'échappe pas à la règle et nous tient en haleine de bout en bout tant on veut savoir ce qui va se passer (je l'ai dévoré en 2 jours …) !

Dans ce roman, on alterne rapidement les points de vues de tous les personnages, ce qui donne à l'histoire plus de dynamisme (que dans La mer infinie notamment). Je ne m'étendrai pas sur ce sujet, car à part ce changement plus rapide de point de vue, les personnages restent semblables aux deux premiers tomes. Ils conservent leur personnalité propre et c'est toujours un plaisir de les retrouver !

Rick Yancey a toujours une plume très agréable à lire. De plus, il l'adapte et la change selon les points de vues des différents personnages, ce qui est d'autant plus intéressant à lire !  Sa plume est simple, naturelle et nous entraîne aisément dans cette folle histoire.
Comme les deux premiers tomes, je dirais donc que ce roman est bien écrit.



Ce dernier tome est totalement dans la continuité des deux premiers, il leur ressemble même un peu trop (si bien que je me demandais même comment il pouvait se finir).  Et puis, arrive les cents dernières pagesLes actions s'enchaînent à un rythme fou, on ne peut pas lâcher le roman tant la fin est haletante. On a d'ailleurs pas envie d'arriver au bout, on ne veut pas que cela se termine ! Cette fin clos merveilleusement bien la saga. Elle est belle mais est aussi loin de ce que j'avais imaginé ! C'est donc une véritable surprise :  Non, dans ma tête cette saga ne se terminait pas comme ça, c'est impossible ! Je déteste donc cette fin et pourtant je l'adore ! J'en voulais à l'auteur en refermant le livre. Je lui en voulais de m'infliger ça, je lui en voulais de « jouer avec mon cœur » (eh oui, il me faisait croire des choses qui finalement n'étaient pas vraies). Ce n'était pas possible !  Je l'avoue, j'ai pleuré en lisant cette fin. J'ai pleuré avant le « clou du spectacle », j'ai pleuré pendant et j'ai pleuré après (et pourtant je ne pleure que très rarement en lisant un livre, croyez-moi !).
Rick Yancey a réussi à me faire aimer son histoire au point de pas vouloir la finir. En refermant son roman j'étais triste d'avoir terminé cette saga et triste de quitter les personnages auxquels je m'étais énormément attachée. J'avais en quelque sorte le sentiment que cette histoire m’appartenait, et qu'en la terminant je laissais une petite partie de moi dans les pages, une partie qui s'était accrochée à l'univers et aux personnages. Je pense que quand un livre vous fait cet effet là, c'est bon signe, très très bon signe !


Si je devais décrire ce troisième tome, je dirais que c'est une bombe à retardement. Tout passe très vite, il y a beaucoup d'actions, mais rien de très original par rapport aux deux premiers tomes. Les pages défilent et on comprend soudain que quelque chose va se produire. Au moment où l'on comprend ce qui va arriver, ça nous explose juste sous le nez. Et une fois passé le choc, on ne peut y croire …


C'est donc ces cents dernières pages qui font que pour moi ce dernier tome est un coup de cœur.


Je considère cette saga comme une saga coup de cœur (malgré un deuxième tome moins bon et quelques petits détails qui me chiffonnent).  Cela faisait longtemps que j'avais été aussi happée par une trilogie. Et, je suis triste désormais de l'avoir finie ! 







UN COUP DE COEUR !