14 février 2018

CE MOIS-CI J'AI VU ... [JANVIER]




KUNG FU PANDA 3 
2016, un film d'animation américain de Jennifer Yuh Nelson, Alessandro Carloni,
Avec : Manu Payet, Pierre Arditi, Alison Wheeler, ...


Po avait toujours cru son père panda disparu, mais le voilà qui réapparaît ! Enfin réunis, père et fils vont voyager jusqu’au village secret des pandas. Ils y feront la connaissance de certains de leurs semblables, tous plus déjantés les uns que les autres. Mais lorsque le maléfique Kaï décide de s’attaquer aux plus grands maîtres du kung-fu à travers toute la Chine, Po va devoir réussir l’impossible : transformer une horde de pandas maladroits et rigolards en experts des arts martiaux, les redoutables Kung Fu Pandas !

Après avoir revu pour la énième fois le premier film, j'ai revu le deuxième et je me suis dit, autant aller au bout et regarder le troisième (même s'il ne me tentait pas franchement).
J'aurais dû me fier à mon instinct …
Ce troisième film n'a ni queue ni tête : l'intrigue est ridicule et les situations aussi. Les tentatives d'humour tombent à plat ce qui est tout de même un gros problème venant de Kung Fu Panda … En effet, si le premier film est génial c'est justement parce qu'il regorge d'humour !! (Et croyez-moi j'adore vraiment Kung Fu Panda 1). Le deuxième film a beaucoup moins d'humour mais reste potable car l'histoire n'est pas trop mal. Mais le problème avec ce troisième film, c'est que le scénario ne sauve même pas le reste. Bon il y a bien un petit passage qui m'a fait rire mais on s'arrête là. 
Le seul point positif que je peux trouver à ce film, c'est l'esthétisme. En effet, il y a de très belles images !
En somme : Passez votre chemin (mais regardez le premier film si vous ne l'avez jamais vu, car lui vaut amplement le détour !!).



SEVEN SISTERS
2017, un film américain, britannique, français, belge, de Tommy Wirkola,
Avec : Noomi Rapace, Glenn Close, Willem Dafoe, ...

2073. La Terre est surpeuplée. Le gouvernement décide d’instaurer une politique d’enfant unique, appliquée de main de fer par le Bureau d’Allocation des Naissances, sous l’égide de Nicolette Cayman. Confronté à la naissance de septuplées, Terrence Settman décide de garder secrète l’existence de ses 7 petites-filles. Confinées dans leur appartement, prénommées d’un jour de la semaine, elles devront chacune leur tour partager une identité unique à l’extérieur, simulant l’existence d’une seule personne : Karen Settman. Si le secret demeure intact des années durant, tout s’effondre le jour où Lundi disparait mystérieusement…

J'avais beaucoup entendu parler de ce film à sa sortie et l'intrigue me tentait pas mal. 
Et justement, ce qui est bien dans ce film c'est l'idée de départ. Ce qui est moins bien par contre, c'est son traitement. Je m'explique : pour moi, ce film avait beaucoup de potentiel, mais les scénaristes ont orienté leur histoire vers une traque très très violente. Voilà, le problème pour moi c'est la violence. Je ne suis pas particulièrement ultra-sensible, mais dans ce cas là, je trouve que la violence ne sert pas l'histoire. En fait, la violence devient finalement avec cette traque, "le sujet" principal du film. Il n'y a presque que ça tout au long du film, si bien que l'histoire se transforme en quelque chose d'ultra glauque et malsain (je ne peux pas vous dire pourquoi au risque de vous spoiler).
Ensuite, je m'attendais à un rebondissement final important (au vu de ce que j'en avais entendu) et finalement j'ai trouvé la fin plutôt incompréhensible et peu crédible. Autre point négatif d'ailleurs : les explications qui mériteraient d'être plus précises.
Néanmoins, je ne peux pas nier la performance de Noomi Rapace qui réussit à jouer à merveille 7 rôles aux caractères totalement différents. Le film vaut peut-être le détour pour ça d'ailleurs.
Si l’histoire vous fait envie, vous pouvez toujours tenter de voir ce film (qui n'est pas si mal que ça malgré ce que j'en dis), peut-être que la violence ne vous rebutera pas comme moi. Ce film avait tout pour être superbe : un scénario génial et une actrice talentueuse, mais pour moi il est gâché par l'abus de violence et la tournure que prend l'histoire ... dommage !



LE CHÂTEAU AMBULANT
2005, un film d'animation japonais de Hayao Miyazaki,
Avec Chieko Baisho, Takuya Kimura, Akihiro Miwa, ...


La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l'une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n'a pas beaucoup de caractère... Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans.
Accablée, Sophie s'enfuit et erre dans les terres désolées. Par hasard, elle pénètre dans le Château Ambulant de Hauru et, cachant sa véritable identité, s'y fait engager comme femme de ménage. Cette " vieille dame " aussi mystérieuse que dynamique va bientôt redonner une nouvelle vie à l'ancienne demeure. Plus énergique que jamais, Sophie accomplit des miracles. Quel fabuleux destin l'attend ? Et si son histoire avec Hauru n'en était qu'à son véritable commencement ?

Ce mois-ci j'ai aussi revu Le château ambulant que j'avais regardé une fois il y a plusieurs années maintenant et que je me souvenais avoir adoré.
Et cette fois encore, j'ai adoré !
C'est un dessin animé vraiment très poétique, l'histoire est touchante, magique, et originale. Les personnages sont vraiment attachants. Les musiques sont belles (Joe Hisaishi fait toujours de fabuleuses musiques !). Et les dessins sont très beaux. La magie opère donc totalement avec moi : je me laisse embarquée par cette histoire hors du commun, pleine de poésie.
Un petit point négatif ? C'est peut-être un peu trop complexe par moment …
Ce Miyazaki est donc pour moi vraiment formidable que ce soit au niveau des personnages, que de l'histoire ou que du reste. Je vous le conseil vivement, surtout si vous aimez les dessins animés des studios Ghibli et les Miyazaki. 

 

11 février 2018

LE REMÈDE MORTEL : LA FIN DU LABYRINTHE AU CINÉMA ! [DU LIVRE AU FILM]

 LE LABYRINTHE, LE REMÈDE MORTEL
un film américain de Wes Bal,
Avec Dylan O'Brien, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster, ... 

Adapté du roman de James Dashner (ici ma critique du roman)

Je suis allée voir hier au cinéma le Labyrinthe 3. On l'attendait depuis longtemps et enfin le voilà !
Je vous retrouve donc aujourd'hui pour vous donner mon avis sur ce film mais également pour vous parler un petit peu du roman.

Le troisième tome du Labyrinthe avait été une lecture certes agréable, mais un peu décevante. En effet, les tomes 1 et 2 avaient été pour moi des lectures totalement addictives et je n'avais pas retrouvé cet aspect là dans le troisième tome. De plus, j'espérais obtenir des réponses … en vain.
Le deuxième film, très différent du livre, se concluait sur un événement qui n'a pas lieu dans le livre. Ce troisième film promettait donc d'être très différent du roman. Et en effet, je ne me suis pas trompée. 

Malgré un scénario différent, les personnages sont amenés à aller dans les mêmes lieux que dans le roman : en effet ils se rendent dans une ville.
On retrouve également les mêmes personnages, les mêmes rencontres et les mêmes « gros événements ». Pour le reste tout est différent, mais on aboutit à une conclusion semblable (sans les éléments un peu farfelus du roman).
Je ne me plains pas des changements effectués dans le scénario car l'intrigue du troisième roman ne m'avait pas beaucoup marquée.
Mais pour ce qui est de l'intrigue du film, même si elle est marche très bien, elle tourne finalement autour d'un seul but (lié à la fin du deuxième film). J'aurais aimé trouver dans ce film une intrigue un peu plus "profonde"
La fin du film, comme celle du livre, me « déçoit un peu » dans le sens où j'aimerais plus de réponses, et où finalement on se dit « tout ça pour ça ».


Bon, parlons maintenant du film à proprement parler. Celui-ci s'ouvre sur une scène d'action très intense. On est tout de suite happé par l'histoire, les actions et rebondissements s'enchaînent. Les effets spéciaux sont superbes (mais cela « pète » peut-être tant qu'assez).
En somme il y a de l'action et des rebondissements à souhait, on ne s’ennuie pas une seule minute (je n'ai pas vu les 2h20 de film passer !).



J'étais vraiment très heureuse de retrouver les personnages : Thomas, Minho, Newt, mais aussi Brenda (que j'apprécie décidément beaucoup plus que dans le livre). On retrouve également Teresa, que je n'ai jamais haïe comme certains car j'ai le sentiment de la comprendre un peu. Je trouve d'ailleurs que le traitement qu'en fait le film est intéressant puisqu'il permet, je trouve, de mieux cerner son personnage.
Le point fort de cette saga pour moi, c'est ses personnages qui ont tous leur personnalité bien à eux. Je dois avouer être un peu triste de quitter Thomas auquel je me suis plus attachée que je ne l'aurais cru.
Autre petit détail à noter : j'ai apprécié dans le film les petites notes d'humour (certes rares, mais bien présentes), qui font vraiment sourire !



Ce film est riche en action et en suspense. Les images et effets spéciaux sont superbes, tout comme les acteurs qui incarnent parfaitement leur personnage. L'histoire est globalement différente du roman, mais la conclusion est semblable, si bien que comme pour le livre je regrette de ne pas avoir plus d'explications, mais tant pis ! J'ai donc passé un excellent moment devant ce film qui ne m'a pas ennuyée une seule minute et qui nous fait passer par toutes sortes d'émotions !
En conclusion, je suis donc plutôt triste de voir cette saga se finir et de quitter ses personnages.

3 février 2018

AUPRÈS DE MOI TOUJOURS - KAZUO ISHIGURO

« Les souvenirs auxquels je tiens le plus, je ne les vois jamais s’estomper. » 

Titre : Auprès de moi toujours

Auteur : Kazuo Ishiguro

Édition : Folio

Pages : 448

Prix : 8,99€

Résumé :

Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l’idée qu’ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s’autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n’a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d’adultes.

Mon avis :

J'ai eu envie de lire ce livre parce que Kazuo Ishiguro a reçu le prix Nobel de littérature 2017. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et je dois dire que le résumé ne m'a pas préparée à ce que j'allais lire. (En fait je trouve que le résumé ne reflète pas le roman, mais c'est tant mieux car sinon ce serait vraiment gâcher "la surprise").

J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans le roman, je trouvais le début long, pas inintéressant, mais je voyais qu'il y avait un mystère, je voulais des réponses et elles ne venaient pas. Aussi, je commençais à me demander si elles allaient vraiment un jour venir. J'ai donc été très longue à lire la première moitié du roman … et puis là, il y a eu un déclic. J'ai lu la deuxième moitié en deux jours.

Auprès de moi toujours c'est un roman qui vous gifle. Littéralement. D'un seul coup, vous commencez à comprendre. Et plus avancez, plus tout prend son sens. Et c'est là qu'est le génie de l'auteur … il réussit à amener les choses petit à petit.

J'ai fini le roman en état de choc. Oui. J'ai pleuré aussi … J'avais une boule dans la gorge en lisant les dernières pages … Et j'ai pleuré un peu à près en cogitant sur cette fin que je venais de lire. Je n'ai pas pleuré de la même façon que pour les quelques autres romans pour lesquels j'ai pleuré. Non c'était différent, plus profond.
Pourquoi ? Eh bien ... je ne peux pas vous le dire, où je réduirais à néant l'intérêt du livre.
L'auteur traite son sujet d'une manière bien différente qu'aurait pu le faire d'autres auteurs. Nous n'avons pas d'explication précise, c'est un fait, c'est tout, et les personnages l'acceptent. Et c'est ce qui rend l'histoire encore plus percutante.

Les personnages d'ailleurs, parlons-en.
Cette fin me montre que je m'y suis attachée et identifiée, plus que j'aurais pu le croire.
Leur histoire me hantera. Leur histoire me touche, me bouleverse.
Elle est unique.
Unique.

Un petit mot sur la narration : le personnage de Kath raconte tout à la première personne, si bien que l'histoire est vraiment très accessible, très simple à lire. L'écriture est très belle et fluide, et c'est ce qui rend les personnages et leur histoire encore plus proche de nous.

J'ai déjà envie de me replonger dans ce roman. De relire ce début que j'ai trouvé si long et que je trouve maintenant si beau.
Car cette deuxième moitié a tout changé : elle arrive sans prévenir, et elle vous retourne de l'intérieur, elle vous vide, elle vous bouscule dans tous les sens. Et vous ressortez de votre lecture bluffé et bouleversé.
Et c'est là que je me dis, alors que je ne m'y attendais pas du tout, et cela jusqu'à la toute dernière page, que ce roman est un coup de cœur.


UN COUP DE CŒUR INATTENDU