« Je ne souhaite à personne de cohabiter, dès l'enfance, avec la beauté. Entrevue rarement, la beauté illumine le monde. Côtoyée au quotidien, elle blesse, brûle et crée des plaies qui ne cicatrisent jamais. »
Titre :
Lorsque
j'étais une œuvre d'art
Auteur :
Eric-Emmanuel
Schmitt
Édition :
Albin
Michel / Le livre de poche
Pages :
288
(grand format) / 252 (format poche)
Résumé :
Qui
n'a jamais rêvé de devenir un objet ? Mieux même, un objet
d'admiration ? Tel est le pacte que scellent un artiste excentrique
et un jeune homme désespéré. Le premier, avide de scandale,
propose au second, avide d'exister, de le transformer en œuvre
d'art. Après tout, il n'a rien à perdre, sinon la liberté …
Mon
avis :
Dans
Lorsque j'étais une œuvre d'art, Eric-Emmanuel Schmitt
aborde un sujet étrange, surréaliste
de façon plutôt « malsaine ». C'est pourquoi ce roman
m'a plutôt déplu, mais il n'a
pas que des points négatifs !
Si
j'ai dit que ce roman aborde un thème étrange de façon malsaine,
c'est parce que l'on va suivre l'histoire d'un jeune homme ni laid ni
beau mais vivant dans l'ombre de ses deux frères mannequins, qui va
décider de se suicider. Zeus-Peter Lama un artiste « de
génie » profitant de la situation va faire du jeune homme sa
propriété, son œuvre d'art
vivante : «Adam bis ». On assiste alors à
la vie d'un homme qui ne s’appartient plus
et qui perd peu à peu toute liberté.
C'est un sujet qui est intéressant et qui nous fait nous poser
de nombreuses questions. Cependant, dans cette première
partie du roman, c'est aussi un thème qui m'a dérangé
et mis mal à l'aise. En effet ici le jeune homme ne
s'appartient plus mais ce n'est pas tout ! Il subit des
opérations visant à le déshumaniser
et le transformer en « œuvre ». C'est le mélange de ces
deux éléments que j'ai trouvé malsain et dérangeant. Cependant,
il s'agit, je pense, d'un effet voulu par l'auteur : il nous
place en situation d'inconfort ce
qui «nous force » à nous interroger (sur l'art, la propriété,
la liberté, l'Homme, etc).
J'ai
nettement préféré la seconde partie du
roman, dans laquelle, le protagoniste prend conscience de
ce qui lui arrive et va lutter pour retrouver son identité et ses
droits.
Dans
ce roman j'ai aussi été énormément intriguée
par le physique du personnage principal : en effet,
il y a très peu de descriptions
et il n'y en quasiment aucune qui puisse nous permettre d'imaginer le
jeune homme transformé en œuvre d'art, en « Adam bis ».
Les
personnages quant à eux ne sont pas très marquants à part bien sûr
Zeus-Peter Lama, un personnage des plus horrible, ambitieux au point
de détruire un homme. C'est un des
personnages les plus dérangeants qu'il m'ait été donné
de voir. Dans le roman, notre protagoniste va également se retrouver
à rencontrer Carlos Hannibal un peintre un peu étrange et sa fille
Fiona. J'ai trouvé dommage que l'auteur n'est
pas plus développé ces deux personnages qu'il aurait pu
rendre plus intéressants et plus
attachants.
Eric-Emmanuel
Schmitt a un style simple, clair
et facile à lire. Si bien que
même si je n’ai pas trop accroché au roman et surtout à sa
première partie, je l'ai lu très
rapidement.
Je
dirais donc que Lorsque j'étais une œuvre d'art est un roman trop
étrange et trop surréaliste à mon goût si bien qu'il en devient
dérangeant. Il aborde cependant des thèmes intéressants qui nous
poussent à nous interroger sur de nombreux sujets.
UN ROMAN DERANGEANT
J'ai lu Oscar et la dame rose du même auteur que j'ai beaucoup aimé :) Par contre, je n'ai jamais su terminer Ulysse from Bagdad :-/
RépondreSupprimerJ'ai également lu Oscar et la dame rose et j'avais bien aimé ! Mais pour Lorsque j'étais une œuvre d'art, on change complètement de genre !
SupprimerAh, je ne connaissais pas ce livre ! :P
Schmitt est un auteur qui m'attire beaucoup, mais pas ce livre ^^
RépondreSupprimerCamille :)
En effet, si tu n'as jamais lu du Eric-Emmanuel Schmitt je ne te conseille pas ce roman qui pourrait en "dégoûter" plus d'un ! :P
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