Je
vous retrouve aujourd'hui pour un second article « Des livres
pour les cours ». Je sais, les vacances ont commencé depuis
longtemps, mais justement, autant vous le publier avant la rentrée !
Dans
le premier article je vous parlais des trois premières lectures que
j'ai lues pour les cours. Eh bien aujourd'hui, je vais vous présenter
les neuf autres ! Ce n'est pas du tout équilibré comme vous
pouvez le constater, mais j'ai préféré tout regrouper dans un seul article plutôt que d'en
écrire deux.
Bon, trêve de bavardages.
Cette
année dans le cadre de mes cours de français, j'ai donc lu Dom
Juan. J'étais ravie de pouvoir découvrir ce classique
de Molière, mais j'ai été véritablement déçue
… Comme vous le savez sans doute, cette pièce de théâtre raconte
l'histoire de Dom Juan, un libertin
qui s'amuse à séduire de nombreuses femmes.
La
pièce s'est révélée très étrange,
avec des éléments surnaturels
qui ne cadraient pas avec le ton adopté. L'histoire était loin de
mes attentes. Je m'attendais à lire une pièce qui tournerait
véritablement autour des conquêtes de Don Juan, alors
que celle-ci s'oriente finalement du côté de la religion.
Il
est assez difficile de réellement expliquer ce que je ressens sans
vous révéler la fin de la pièce (qui m'a d'ailleurs vraiment
étonnée, mais pas dans le bon sens du terme, puisque je l'ai
trouvée grotesque
...).
Cette
importance de la religion dans la pièce est néanmoins un point que
j'ai trouvé intéressant, car on peut alors observer toute la
modernité
des pensées de Don Juan (pour l'époque). Dans
l'édition que je lisais, on pouvait d'ailleurs lire les passages qui
ont été censurés lors des représentations ! Ainsi, pour
moi, l'intérêt de cette pièce réside donc dans la modernité des
propos tenus, quand on les remet dans le contexte de l'époque.
Cette
année, j'ai également lu Robinson Crusoé de Daniel Defoe.
Je ne vous cache pas que je m'attendais à lire un roman
véritablement assommant. Et pour une fois, j'ai eu une
bonne surprise.
Robinson
Crusoé raconte donc la vie d'un marin qui après avoir voyagé
en Amérique du Sud et vécu quelques drôles de mésaventures, va
faire naufrage
sur une île
déserte.
Malgré
quelques longueurs, ce roman écrit sous la forme d'un journal
est agréable
à lire, j'ai vraiment
apprécié ma lecture. Tout d'abord, j'ai découvert
une partie de la vie de Robinson que je ne connaissais pas : le
naufrage n'intervient pas tout de suite dans le roman, et il se passe
avant beaucoup
de choses peu connue. De même je ne
connaissais pas réellement la fin du roman qui m'a agréablement
surprise.
C'est
aussi un ouvrage très intéressant quand on le remet dans le
contexte de l'époque. En effet, on y observe la relation que tisse
Robinson avec Vendredi, sa certitude de supériorité, et ses pensées
vis à vis des autres cultures. On découvre ainsi de façon
immersive
les pensées
et convictions effrayantes européennes du XVIIIème siècle. Robinson Crusoé est donc une lecture très instructive,
si l'on arrive à prendre suffisamment de recul pour replacer
l'ouvrage dans son époque.
Toujours
dans le cadre d'une séquence sur les réécritures, j'ai également
lu cette année La Machine Infernale de Cocteau.
C'est
une pièce de théâtre qui reprend le
mythe d'Oedipe, de son arrivée à Thèbes, jusqu’à
sa déchéance.
L'histoire
est très
prenante et passionnante ! C'est une pièce de
théâtre que l'on dévore
littéralement (on en oublierait presque que ce
n'est pas un roman). En la lisant j'avais du mal à m'arrêter même
si je connaissais déjà la fin !
C'est
aussi une pièce très
moderne, que ce soit dans le style d'écriture que
dans l'histoire en elle-même. L'auteur reprend en effet les éléments
et personnages du mythe qu'il
modernise, pour un résultat très réussi !
En somme, j'ai adoré cette lecture !
Après
La Machine Infernale, j'ai donc enchaîné avec Oedipe Roi
de Sophocle (la pièce qui a inspiré Cocteau). Et cette fois, on
change complètement de registre pour se plonger dans une pièce de
théâtre
antique.
Oedipe
Roi raconte également l'histoire d'Oedipe mais en se focalisant
uniquement sur la
fin de son règne. C'est donc une version différente du
mythe.
Cette
pièce est avant tout une véritable enquête.
D'abord enquête
policière, elle évolue pour devenir une enquête
sur l'identité
d'Oedipe. Cette évolution
et les recherches entreprises sont intéressantes à suivre, mais
je n'ai pas été happée par l'histoire. En effet,
c'est une pièce de théâtre assez difficile
à lire, du fait de la tournure compliquée des
phrases et de la présence inhabituelle d'un « chœur
antique ». Néanmoins, la plume de Sophocle,
très
lyrique, est tout de même très belle.
J'ai
ensuite également dû lire Gargantua de Rabelais. Ce roman raconte la vie de Gargantua, un géant qui va prendre part à la guerre contre un certain Picrochole.
Autant vous
dire de suite que cette lecture a été très
laborieuse. Je me suis forcée
à lire ce roman rapidement (pour en être
débarrassée plus vite …). En effet, le style de l'auteur est
difficile
et n'est pas du tout actuel (ce qui est normal pour une œuvre du
16ème siècle me direz-vous). De plus, le début du roman est plutôt
particulier
avec un humour
scatologique très marqué (qui s'efface un peu
néanmoins par la suite). Rabelais nous gâte de longues descriptions
sur les jeux, les habits, l'alimentation, etc, de Gargantua, ce qui
n'est pas toujours très
passionnant. Pour être claire, je
n'ai pas aimé.
Si
je n'aurais pas étudié ce livre en classe, je crois bien que
j'aurais très vite oublié beaucoup d'éléments de l'histoire. Et
c'est aussi justement le
fait de l'avoir étudié qui m'a fait comprendre l’intérêt de
cette œuvre ! La séquence sur ce roman s'est
révélée passionnante
et m'a fait découvrir la portée des propos de Rabelais ainsi que
ses idées
humanistes.
Petit
plus : l'édition dans laquelle j'ai lu Gargantua
comportait à la fois le texte en vieux français sur une page et la
traduction sur une autre, ce que j'ai adoré, puisque cela permet de
découvrir
notre langue telle qu'elle était à cette époque
(et croyez-moi c'est parfois à peine compréhensible) !
J'ai
aussi lu cette année, Discours de la servitude volontaire de
La Boétie, un court ouvrage du 16ème siècle. L'auteur y exprime
ses idées et son point de vue sur l'asservissement
volontaire des hommes aux tyrans (ou à toute forme
d’autorité supérieure).
La
réflexion qu'il mène est intéressante et extrêmement
d'actualité. Quand on voit les propos qui sont
tenus, on a du mal à croire que ce texte a été écrit en 1576 (qui
plus est, par un auteur de 18 ans). C'est vraiment
moderne !
Mais,
bien que ce soit un texte très court, j'ai été longue
à le lire. En effet, j'avais du mal à suivre car
on lit
le cours des pensées de La Boétie , qui passe
souvent du « coq à l'âne ». De plus, pour appuyer ses
idées, il utilise beaucoup d'exemples : de peuples et de rois divers,
qui ont eu tendance à me
perdre dans ma lecture, pour que finalement, j'ai
le sentiment d'avoir oublié
ce qui avait été dit … Heureusement, le fait de
l'étudier m'a tout remémoré et m'a permis de mieux saisir les
idées de l'auteur.
Je
me suis cette année, aussi attaquée à 1984 de George
Orwell, un classique de la littérature. J'avais déjà lu Le
Meilleur des Mondes, j'avais donc hâte de voir ce que me
réservait son « alter ego ». 1984 nous conte
l'histoire de Winston un homme qui vit dans le Londres de 1984. Son
monde est régit par Big Brother, qui voit tout et sait tout …
ainsi, le seul endroit dans ce monde où vous êtes libres, c'est dans votre esprit.
En
refermant ce roman, on se demande ce que l'on vient de lire. On
ne ressort pas indemne de cette lecture !
D’emblée Orwell nous plonge dans un univers
noir, effroyable
et sans
espoir. En compagnie de Wintson qui a conscience de
l'horreur du monde dans lequel il vit, nous découvrons peu à peu
toutes les facettes de cette société.
A
travers cette histoire Orwell mène une réflexion
passionnante sur le totalitarisme qu'il pousse à l'extrême.
C'est effrayant !
La
troisième partie du roman a été une sacrée
claque, et parfois tellement dure à lire que je
devais m'arrêter et faire
des pauses pour souffler !
Et
la fin … à l'image du roman, c'est une
fin qui vous glace !
C'est
donc une lecture forte
et poignante. Pour moi Orwell réussit son pari en
nous plongeant au plus
profond de l'effroi, dans un univers et une
histoire sans pareil.
J'ai
aussi lu cette année, L'étrange cas du docteur Jekyll et de Mr
Hyde, de Stevenson.
J'ai
eu du
mal à me lancer dans ce roman, mais une fois
dedans je l'ai lu
très rapidement. Stevenson nous plonge ici dans
une mystérieuse histoire, racontée du point de vue d'un notaire,
qui va enquêter sur son ami le Docteur Jekyll et son lien avec un
mystérieux individu du nom de Hyde.
Cette
lecture n'est ni
excellente, ni mauvaise. En effet, je n'ai pas
spécialement adoré, mais je n'ai pas non plus passé un mauvais
moment. La plume de Stevenson est assez difficile à lire, mais l'on
s'y fait assez rapidement, et ce court roman ce lit finalement plutôt
facilement.
L'enquête
en-soi n'est pas passionnante, car cette histoire est tellement
connue, que l'on sait déjà la fin … (dommage
!). Il n'y a donc pas de surprise ! Néanmoins, cette ambiance
sinistre, dans le Londres du XIXème siècle, que nous dépeint Stevenson, est très particulière
et fait sortir
ce roman de l'ordinaire.
Enfin,
j'ai lu le recueil de poésie Les Cahiers de Douai de Arthur Rimbaud.
Les
poèmes de Rimbaud n'étaient pas les poèmes qui me touchaient le
plus, et je n'en connaissais pas tant que ça, avant cette lecture.
Les avoir étudiés m'a vraiment fait découvrir le personnage de Rimbaud. J'ai pu découvrir l'adolescent fantaisiste et révolté à travers ses poèmes et je crois bien être totalement en admiration devant lui maintenant ! Sa poésie est moderne, provocante, dure, belle, étonnante et audacieuse !
Les avoir étudiés m'a vraiment fait découvrir le personnage de Rimbaud. J'ai pu découvrir l'adolescent fantaisiste et révolté à travers ses poèmes et je crois bien être totalement en admiration devant lui maintenant ! Sa poésie est moderne, provocante, dure, belle, étonnante et audacieuse !
Si
je ne trouvais pas les poèmes de Rimbaud spécialement magnifiques à
ma première lecture de ce recueil, après les avoir étudiés, j'ai
pu comprendre tout
leur génie.
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