18 août 2017

DES LIVRES A LIRE POUR LES COURS #2

Je vous retrouve aujourd'hui pour un second article « Des livres pour les cours ». Je sais, les vacances ont commencé depuis longtemps, mais justement, autant vous le publier avant la rentrée !
Dans le premier article je vous parlais des trois premières lectures que j'ai lues pour les cours. Eh bien aujourd'hui, je vais vous présenter les neuf autres ! Ce n'est pas du tout équilibré comme vous pouvez le constater, mais j'ai préféré tout regrouper dans un seul article plutôt que d'en écrire deux.
Bon, trêve de bavardages. 









Cette année dans le cadre de mes cours de français, j'ai donc lu Dom Juan. J'étais ravie de pouvoir découvrir ce classique de Molière, mais j'ai été véritablement déçue … Comme vous le savez sans doute, cette pièce de théâtre raconte l'histoire de Dom Juan, un libertin qui s'amuse à séduire de nombreuses femmes. 
 
La pièce s'est révélée très étrange, avec des éléments surnaturels qui ne cadraient pas avec le ton adopté. L'histoire était loin de mes attentes. Je m'attendais à lire une pièce qui tournerait véritablement autour des conquêtes de Don Juan, alors que celle-ci s'oriente finalement du côté de la religion.
Il est assez difficile de réellement expliquer ce que je ressens sans vous révéler la fin de la pièce (qui m'a d'ailleurs vraiment étonnée, mais pas dans le bon sens du terme, puisque je l'ai trouvée grotesque ...).
Cette importance de la religion dans la pièce est néanmoins un point que j'ai trouvé intéressant, car on peut alors observer toute la modernité des pensées de Don Juan (pour l'époque). Dans l'édition que je lisais, on pouvait d'ailleurs lire les passages qui ont été censurés lors des représentations ! Ainsi, pour moi, l'intérêt de cette pièce réside donc dans la modernité des propos tenus, quand on les remet dans le contexte de l'époque.




Cette année, j'ai également lu Robinson Crusoé de Daniel Defoe. Je ne vous cache pas que je m'attendais à lire un roman véritablement assommant. Et pour une fois, j'ai eu une bonne surprise.
Robinson Crusoé raconte donc la vie d'un marin qui après avoir voyagé en Amérique du Sud et vécu quelques drôles de mésaventures, va faire naufrage sur une île déserte
 
Malgré quelques longueurs, ce roman écrit sous la forme d'un journal est agréable à lire, j'ai vraiment apprécié ma lecture. Tout d'abord, j'ai découvert une partie de la vie de Robinson que je ne connaissais pas : le naufrage n'intervient pas tout de suite dans le roman, et il se passe avant beaucoup de choses peu connue. De même je ne connaissais pas réellement la fin du roman qui m'a agréablement surprise.
C'est aussi un ouvrage très intéressant quand on le remet dans le contexte de l'époque. En effet, on y observe la relation que tisse Robinson avec Vendredi, sa certitude de supériorité, et ses pensées vis à vis des autres cultures. On découvre ainsi de façon immersive les pensées et convictions effrayantes européennes du XVIIIème siècle. Robinson Crusoé est donc une lecture très instructive, si l'on arrive à prendre suffisamment de recul pour replacer l'ouvrage dans son époque.





Toujours dans le cadre d'une séquence sur les réécritures, j'ai également lu cette année La Machine Infernale de Cocteau.
C'est une pièce de théâtre qui reprend le mythe d'Oedipe, de son arrivée à Thèbes, jusqu’à sa déchéance. 
 
L'histoire est très prenante et passionnante ! C'est une pièce de théâtre que l'on dévore littéralement (on en oublierait presque que ce n'est pas un roman). En la lisant j'avais du mal à m'arrêter même si je connaissais déjà la fin !
C'est aussi une pièce très moderne, que ce soit dans le style d'écriture que dans l'histoire en elle-même. L'auteur reprend en effet les éléments et personnages du mythe qu'il modernise, pour un résultat très réussi ! 
En somme, j'ai adoré cette lecture ! 







Après La Machine Infernale, j'ai donc enchaîné avec Oedipe Roi de Sophocle (la pièce qui a inspiré Cocteau). Et cette fois, on change complètement de registre pour se plonger dans une pièce de théâtre antique.
Oedipe Roi raconte également l'histoire d'Oedipe mais en se focalisant uniquement sur la fin de son règne. C'est donc une version différente du mythe. 
 
Cette pièce est avant tout une véritable enquête. D'abord enquête policière, elle évolue pour devenir une enquête sur l'identité d'Oedipe. Cette évolution et les recherches entreprises sont intéressantes à suivre, mais je n'ai pas été happée par l'histoire. En effet, c'est une pièce de théâtre assez difficile à lire, du fait de la tournure compliquée des phrases et de la présence inhabituelle d'un « chœur antique ». Néanmoins, la plume de Sophocle, très lyrique, est tout de même très belle.










J'ai ensuite également dû lire Gargantua de Rabelais. Ce roman raconte la vie de Gargantua, un géant qui va prendre part à la guerre contre un certain Picrochole. 

Autant vous dire de suite que cette lecture a été très laborieuse. Je me suis forcée à lire ce roman rapidement (pour en être débarrassée plus vite …). En effet, le style de l'auteur est difficile et n'est pas du tout actuel (ce qui est normal pour une œuvre du 16ème siècle me direz-vous). De plus, le début du roman est plutôt particulier avec un humour scatologique très marqué (qui s'efface un peu néanmoins par la suite). Rabelais nous gâte de longues descriptions sur les jeux, les habits, l'alimentation, etc, de Gargantua, ce qui n'est pas toujours très passionnant. Pour être claire, je n'ai pas aimé.
Si je n'aurais pas étudié ce livre en classe, je crois bien que j'aurais très vite oublié beaucoup d'éléments de l'histoire. Et c'est aussi justement le fait de l'avoir étudié qui m'a fait comprendre l’intérêt de cette œuvre ! La séquence sur ce roman s'est révélée passionnante et m'a fait découvrir la portée des propos de Rabelais ainsi que ses idées humanistes.
Petit plus : l'édition dans laquelle j'ai lu Gargantua comportait à la fois le texte en vieux français sur une page et la traduction sur une autre, ce que j'ai adoré, puisque cela permet de découvrir notre langue telle qu'elle était à cette époque (et croyez-moi c'est parfois à peine compréhensible) !






J'ai aussi lu cette année, Discours de la servitude volontaire de La Boétie, un court ouvrage du 16ème siècle. L'auteur y exprime ses idées et son point de vue sur l'asservissement volontaire des hommes aux tyrans (ou à toute forme d’autorité supérieure). 
 
La réflexion qu'il mène est intéressante et extrêmement d'actualité. Quand on voit les propos qui sont tenus, on a du mal à croire que ce texte a été écrit en 1576 (qui plus est, par un auteur de 18 ans). C'est vraiment moderne !
Mais, bien que ce soit un texte très court, j'ai été longue à le lire. En effet, j'avais du mal à suivre car on lit le cours des pensées de La Boétie , qui passe souvent du « coq à l'âne ». De plus, pour appuyer ses idées, il utilise beaucoup d'exemples : de peuples et de rois divers, qui ont eu tendance à me perdre dans ma lecture, pour que finalement, j'ai le sentiment d'avoir oublié ce qui avait été dit … Heureusement, le fait de l'étudier m'a tout remémoré et m'a permis de mieux saisir les idées de l'auteur.








Je me suis cette année, aussi attaquée à 1984 de George Orwell, un classique de la littérature. J'avais déjà lu Le Meilleur des Mondes, j'avais donc hâte de voir ce que me réservait son « alter ego ». 1984 nous conte l'histoire de Winston un homme qui vit dans le Londres de 1984. Son monde est régit par Big Brother, qui voit tout et sait tout … ainsi, le seul endroit dans ce monde où vous êtes libres, c'est dans votre esprit.
 
En refermant ce roman, on se demande ce que l'on vient de lire. On ne ressort pas indemne de cette lecture ! D’emblée Orwell nous plonge dans un univers noir, effroyable et sans espoir. En compagnie de Wintson qui a conscience de l'horreur du monde dans lequel il vit, nous découvrons peu à peu toutes les facettes de cette société.
A travers cette histoire Orwell mène une réflexion passionnante sur le totalitarisme qu'il pousse à l'extrême. C'est effrayant !
La troisième partie du roman a été une sacrée claque, et parfois tellement dure à lire que je devais m'arrêter et faire des pauses pour souffler !
Et la fin … à l'image du roman, c'est une fin qui vous glace !
C'est donc une lecture forte et poignante. Pour moi Orwell réussit son pari en nous plongeant au plus profond de l'effroi, dans un univers et une histoire sans pareil.





On arrive presque au bout, je vous le promet !
J'ai aussi lu cette année, L'étrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde, de Stevenson.
J'ai eu du mal à me lancer dans ce roman, mais une fois dedans je l'ai lu très rapidement. Stevenson nous plonge ici dans une mystérieuse histoire, racontée du point de vue d'un notaire, qui va enquêter sur son ami le Docteur Jekyll et son lien avec un mystérieux individu du nom de Hyde. 
 
Cette lecture n'est ni excellente, ni mauvaise. En effet, je n'ai pas spécialement adoré, mais je n'ai pas non plus passé un mauvais moment. La plume de Stevenson est assez difficile à lire, mais l'on s'y fait assez rapidement, et ce court roman ce lit finalement plutôt facilement.
L'enquête en-soi n'est pas passionnante, car cette histoire est tellement connue, que l'on sait déjà la fin … (dommage !). Il n'y a donc pas de surprise ! Néanmoins, cette ambiance sinistre, dans le Londres du XIXème siècle, que nous dépeint Stevenson, est très particulière et fait sortir ce roman de l'ordinaire.









Enfin, j'ai lu le recueil de poésie Les Cahiers de Douai de Arthur Rimbaud.
Les poèmes de Rimbaud n'étaient pas les poèmes qui me touchaient le plus, et je n'en connaissais pas tant que ça, avant cette lecture. 
Les avoir étudiés m'a vraiment fait découvrir le personnage de Rimbaud. J'ai pu découvrir l'adolescent fantaisiste et révolté à travers ses poèmes et je crois bien être totalement en admiration devant lui maintenant ! Sa poésie est moderne, provocante, dure, belle, étonnante et audacieuse !
Si je ne trouvais pas les poèmes de Rimbaud spécialement magnifiques à ma première lecture de ce recueil, après les avoir étudiés, j'ai pu comprendre tout leur génie

 

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